Leclerc, Carrefour, Super U, Auchan… leurs noms sont indénombrables, comme ceux du diable. Les supermarchés règnent sur notre petit monde quotidien, fournissant tout ce dont nous avons besoin à tout prix, sans que nous ayons à faire trop d’efforts. Ils fournissent également beaucoup d’emplois et ils sont accessibles à toute heure, s’adaptant à notre trépidante vie moderne.
Voilà.
C’étaient les points positifs.
Quant aux négatifs…
Il y a de quoi faire des dizaines de pavés, mais je vous épargne cette torture pour l’instant. Synthétisons rapidement néanmoins : d’un point de vue cérébral, une visite au supermarché, c’est l’enfer. Les informations à traiter affluent par milliers, entre celles des produits, celle de l’ambiance sonore, olfactive, visuelle, celle de l’environnement humain bondé, ce qui en fait un cauchemar éreintant. Faire des choix est une tâche qui requiert une grande quantité d’énergie cérébrale, or en supermarché on doit en faire perpétuellement (si on fait un peu attention à ce qu’on mange, ou à notre portefeuille) ce qui finit par nous faire péter un plomb, tout ça pour un paquet de sucre et un soda… autant dire que ce n’est pas un choix qui pourtant aurait changé notre vie, donc qui est bien trop cher payé en énergie mentale.
Clients, on en ressort lessivé, en colère ou énervé, mais les salariés, certainement plus : conditions de travail déplorables, droit du travail bafoué, harcèlement moral, formatage des chefs, pressions, stress, concurrence, exploitation maximale, troubles musculo-squelettiques, suicides… et tout ça pour le SMIC, voire moins (les chefs de rayons travaillent tellement que du point de vue horaire/salaires, ils se font à peine un SMIC ; et également des contrats sous le SMIC) ; une grande partie des invendus finissent à la poubelle, si les salariés osent les récupérer ils se font virer ; d’autres supermarchés résolvent ce « problème » en javellisant la nourriture qui pourrait être mangée .
Le supermarché tyrannise aussi ses fournisseurs pour leur faire baisser les prix : les négociations ont des allures de cauchemars, oscillant entre la franche menace, la manipulation, la terreur et la fausse sympathie. Les fournisseurs, dépendants des supermarchés, tyrannisent donc en retour leur industrie : ils augmentent les cadences, réduisent les coûts, le nombre d’employés ou encore se débrouillent pour faire moins cher (c’est à dire en faisant de mauvais produits pleins de saloperies).
Ajoutez à cela une bonne dose de magouilles financières, de manipulation en tous genres et des combines administrativo-économiques puantes et nous voilà avec des supermarchés-empires tyranniques qui règnent en toute quiétude sur tout le monde. Des tyrannies qui participent évidemment à la destruction de la planète en poussant à l’ultra consommation, en poussant les industries et l’agroalimentaire à employer des techniques qui détruisent littéralement l’environnement.
Ils répondent à toutes ces accusations d’une seule façon : c’est de notre faute, nous, consommateurs, qui voulons toujours des prix plus bas.
…
Soit…
Ça se passe de commentaires….
Nous sommes dépendants des supermarchés, à moins d’avoir des revenus très importants ou d’être très débrouillards. Cette dépendance est un énorme problème au vu de ce qu’on a décrit précédemment, et la première étape semble-t-il pour faire cesser ce cercle vicieux est de consommer le moins possible et de façon efficace, c’est-à-dire en dépensant le moins possible pour des produits sains de qualité. Pour cela, il faut d’abord apprendre à lutter contre les influences commerciales qui nous poussent à acheter ce dont nous n’avons pas besoin.
Nous allons être ici très précis et nous attaquer uniquement à l’espace des supermarchés : il s’agit de hacker la déambulation subtilement orientée par les supermarchés et s’entrainer à prendre conscience et voir en face les manipulations à l’œuvre, dans l’espace, pour qu’elles ne soient plus agissantes.
Les supermarchés exploitent nos automatismes de mouvement, de perception, à nous de nous reprogrammer et rendre plus flexibles nos automatismes pour empêcher l’influence :
— Les produits les plus chers sont toujours à portée de main, très visibles ; a contrario, il faut se baisser ou se mettre sur la pointe des pieds pour les prix les moins chers. Cette stratégie exploite nos automatismes de mouvement et nos économies d’énergie.
Contre technique : prendre le réflexe de regarder tout en bas ou tout en haut avant de s’attarder au milieu. Même si on n’envisage pas de prendre une sous-marque, cela permet de prendre la mesure du contraste entre les prix et voir immédiatement s’il y a abus. Pour une perception correcte, il faut toujours commencer par regarder le plus bas prix et non celui moyen ou du haut, car la perception s’inspire du premier stimulus (c’est-à-dire le premier prix vu), pour établir une référence qui jugera les autres.
— Les magazines sont généralement au début d’une grande surface,car ils sont une parfaite amorce à la consommation : ils sont bourrés de pubs, ils suscitent le désir en parlant d’achats. Pour exemple, pour le magazine Elle, 79% du magazine est publicitaire d’une façon ou d’une autre (selon nos calculs, c’est-à-dire qu’on a comptabilisétout ce qui était lié à l’achat et ce qui ne l’était pas ; vous pouvez facilement vérifier par vous même avec n’importe quel autre magazine).
Contre technique : n’achetez pas les gros magazines populaires (débrouillez-vous pour l’obtenir gratuitement si vous le voulez vraiment, en l’empruntant, en feuilletant dans les salles d’attentes, ou autres moyens 😉 ), car de toute manière, vu la proportion de pub, ils devraient être gratuits. Après, on apprend à se passer de ces « catalogues » quand on a pu tous les comparer et tâter leur immense vide.Puis on achète que ceux qui ne se foutent pas de leur lectorat et qui contiennent de vraies informations intéressantes, des articles dignes de ce nom. Tester en dehors de point de vente sans acheter, cela permet de récompenser ceux qui méritent vraiment qu’on les paye.On peut donc zapper ce rayon ou ne pas y rester y trainer.
— Les rayons comportant les produits les plus chers sont à droite de l’entrée (électroménager, informatique…), car les individus étant majoritairement droitiers, ils ont tendance à aller à droite directement et suivre cette ligne ; de plus il y a un réflexe de défense à partir d’un certain remplissage du caddie : l’attention se réveille, et l’on est plus rigoureux sur des dépenses. Donc les produits les moins chers sont en fin de parcours (l’eau, la farine…) pour permettre de continuer la course à l’achat jusqu’au bout.
Contre technique : faire le parcours à l’envers ou commencer par l’alimentaire.
— Les produits essentiels (et souvent les moins chers) sont en fin de parcours, voire cachés entre d’autres produits. Ils sont difficilement accessibles directement, afin que le client soit obligé de traverser tout le supermarché et donc d’être tenté par d’autres produits. On a ici une technique du contraste : après avoir vu tous les produits les plus chers en début de parcours, les moins chers paraîtront encore moins chers.
Contre technique : une idée serait de faire le parcours à l’envers pour voir les prix les plus bas en premier et inverser la technique du contraste. Après avoir vu les prix les moins chers, les prix plus importants vous paraîtront encore plus chers, donc vous ferez nettement plus attention et serez moins tenté de dépenser. De plus, en commençant par l’essentiel, cela permet de vraiment savoir si le plus « futile » a sa place légitime ou non dans le caddie.
— Les fontaines à eau sont là pour vous ralentir à des points stratégiques. Non seulement elles permettent au client de reprendre des forces, donc de rester plus longtemps dans le magasin (contrairement à la situation où, par soif, il se dépêcherait d’en finir), mais elles incitent à également s’arrêter pour bien observer les produits autour de ce point.
Contre technique : plutôt que d’inspecter les environs, en profiter pour faire un bilan caddie ou un point sur les courses à venir ; on peut regarder le plafond pour se ramener à la réalité (ce n’est généralement pas très glorieux) ;n’importe quelle activité est préférable à la flânerie visuelle qui active inévitablement les tentations voire des frustrations si on ne pas se permettre de dépenser.
— Il y a des rayons antagonistes face à face : par exemple le rayon diététique et tout son lot de produits de régime face à celui des bonbons ou biscuits. Ainsi, le consommateur au régime fait face à la tentation et y succombe forcément (« allez un petit extra, ça peutpas faire de mal ») ; celui qui n’est pas au régime est culpabilisé en voyant les produits de régime face aux biscuits et il sera tenté de se réguler en achetant du non-calorique en plus du chocolat qu’il avait prévu.
Contre technique : cette stratégie mise en place par les supermarchés est particulièrement malsaine, car elle tente volontairement de nous mettre dans le malaise, remue nos frustrations, casse nos décisions (le régime ou se faire plaisir sans culpabilité). Face à un choix ambigu, qui nous met à mal à l’aise, il est moins coûteux en terme d’énergie mentale de laisser tomber et de ne rien prendre. Mieux vaut abandonner une décision d’achat plutôt que de tenter un compromis entre des produits qui en plus, ne sont pas vitaux. La frustration qui en découlera sera « moins chère » que le remords.
— Il y a des petites lignes de produits hors sujet : par exemple, des colonnes de bonbons dans les rayons des jouets, histoire que les enfants soient tentés. Ainsi, la stratégie du consommateur consistant à ne pas aller dans le rayon bonbons est évincée (ou d’autres rayons). Avec ces produits hors sujet, on trouve aussi des produits dont on a toujours besoin, mais qu’on n’achète pas systématiquement (des piles par exemple, mais uniquement celle les plus chères).
Contre technique : faire abstraction de ces lignes de produits, les considérer au mieux comme de la décoration. Si jamais il s’agit d’un produit manquant, mieux aller voir dans le rayon correspondant. Pour les enfants, il vaut mieux définir une stratégie préalable avant même l’entrée dans le supermarché « on n’achète pas de jouets/bonbons aujourd’hui » ou « on achète tel truc et c’est tout ».
— Les têtes de gondoles mettent en valeur des produits qui, bien que dits promotionnels, vous feront dépenser plus que prévu, comme des lots de biscuits. Car si on a plus de produits à disposition chez soi, on sera tenté d’en consommer plus, donc au final, on aura une hausse des dépenses.
Contre technique : comme les lignes de produits, faire abstraction. Les seules vraies promotions sont généralement en rayon (produits prés de la date de péremption par exemple), en bac, ils ne sont pas mis en valeur, car le bénéfice est moindre sur eux.
— Les espaces fourre-tout : certains magasins aménagent un espace indéterminé où vous trouverez des tasses à côté des jouets, des ustensiles de bricolage à côté des vêtements. Certains en promo, d’autres non, et tout cela sans grande distinction des offres. Ainsi, vous serez obligés de tout regarder pour trouver ce que vous cherchez (et donc être tenté par des produits que vous n’auriez pas achetés sinon).
Contre technique : si certains prennent un vrai plaisir à chiner, qu’ils ont le temps et la patience pour cela, ce n’est pas le cas lorsqu’on fait des grandes courses alimentaires. Dans ce cas, autant ignorer ces espaces, car leur visite dans des moments inappropriés ne va générer que la frustration de ne pas trouver l’objet voulu, et les situations de choix sont en plus extrêmement coûteuses en énergie mentale.
— Les déménagements réguliers : beaucoup de magasins changent l’ordre de leurs rayons, réaménagent tous les espaces différemment, ainsi le client fidèle ne peut plus utiliser son circuit optimal et est obligé de se perdre (et donc d’être tenté par d’autres produits).
Contre technique : reconstruire patiemment son circuit optimal sans pour autant changer ses habitudes d’achat (d’autant plus si elles sont bien réfléchies).
— Les bonbons à la caisse : coincé à attendre, vous avez le temps d’être tenté par les friandises ; c’est une zone propice aux « achats d’impulsion », aux achats non réfléchis. Voilà pourquoi on trouve toujours des babioles, des friandises ou tout de sortes de produits non nécessaires près des caisses de n’importe quel lieu.
Contre technique : s’interdire d’acheter quoique ce soit arriver en caisse ou prévoir la tentation en allant dans le rayon des bonbons avant pour avoir un vrai choix et de meilleurs prix. On peut également empêcher toutes tentations en mâchant un chewing-gum ou un bonbon mentholé.
Il ne s’agit que d’influences liées à l’espace du magasin. Évidemment les influences sont bien plus nombreuses dans les supermarchés : les packagings trompeurs, les prix tarabiscotés, les labels bidons, les fausses promotions, les influences des cadeaux et échantillons, les offres liées aux cartes de fidélité…
Terminons néanmoins sur une note positive : le supermarché, territoire si détestable soit-il, est un formidable terrain d’entraînement à déceler les influences. Il serait donc dommage d’y aller tête baissée pour éviter de se faire influencer : bien au contraire nous conseillons de regarder avec attention et conscience l’organisation de l’espace, l’agencement des produits. Cela permet de saisir et comprendre les stratégies commerciales et sur quel biais elles se basent. Une fois la prise de conscience faite couplée à une recherche annexe sur les produits, on peut se « reprogrammer » pour consommer moins, mieux, moins cher. Et qui sait, peut être devenir de moins en moins dépendant d’eux…
Quelques reportages pour comprendre mieux ce dont on parlait en intro :
Et quelques bouquins qui appuient également nos propos :
- « Au carrefour de l’exploitation », Grégoire Philonenko [l’histoire d’un chef de rayon à Carrefour, où la terrible histoire d’un formatage. Quoique l’auteur en dise, il ne s’est pas aliéné volontairement, il a été manipulé à coup de stratégie d’engagement (les faits qu’il raconte le décrivent) ; cela fait froid dans le dos. ]
- « Journal d’un medecin de travail », Dorothée Ramaut [des histoires de harcèlement institutionnalisé en supermarché, également sur elle. On retrouve parfaitement l’univers de Gregoire Philonenko. là encore, elle cite des exemple terrifiants. ]
- « Les coulisses de la grande distribution », Christian Jacquiau [sur les magouilles et rapport avec les fournisseurs]
Ah! Les escrocs!
C’est toujours la question N°32!
Pffff! Se donner tout ce mal pour faire un test en ligne et se fourvoyer sur le numéro de la question…
Sinon, un grand merci pour cette lecture (j’en étais réduit à lire le journal officiel…); ça m’a coupé l’appétit, pour un moment…
Quel vaste sujet. La guerre entre les envies et le besoin…
Sinon, pour compléter l’article, une fois que vous avez déterminé votre sens de parcours, je conseille fortement de regarder les prix au kilo/litre/gramme/tonne (pour les enclumes uniquement). C’est un très bon indicateur. La seule référence valable pour un même produit.
Ensuite, vient le problème des denrées. Et de la valeur ajoutée.
– Un exemple: 1kg de poireau ->1€; 1kg de poireau coupé et prêt à cuire 1.5€. Cela prend une minute pour couper des poireaux! Il suffit juste de posséder un couteau…
– Autre exemple, les plats cuisinés. Je m’étonne toujours de voir des clients de supermarchés acheter des carottes râpées. Qu’est-ce que c’est dur de râper une carotte! Je vais vous faire une confidence, il est inutile d’avoir le robot de cuisine dernier cri (estampillé Master Chef) pour râper des carottes! Une râpe à fromage fait aussi bien l’affaire. Idem pour la vinaigrette: du vinaigre (ou du jus de citron), de l’huile du sel du poivre, un récipient et une fourchette pour mélanger le tout…Allez, grosso modo, dix minutes pour préparer cette entrée pour cinq personnes…Moins, si vous faites râper les carottes par les gosses, c’est en les intéressant qu’ils feront de même plus tard.
Bonjour,
Caligula, soyez rassuré, j’ai immédiatement pris en charge toute l’équipe de hacking social suite au visionnage du « code » : je suspecte une attaque virulente d’illuminatisme et nous
avons pris toute les mesure nécessaires pour les isoler. En effet, la répétition du chiffre « 32 », dans un « code », sachant que l’examen est toujours le « 8 » ressemble à s’y méprendre à une tentative de vouloir chiffrer mystérieusement un message et ainsi générer des théories du complot. Nous les traitons à base de téléfilms français de TF1, cela devrait leur ôter toute imagination.
Certains de nos stagiaires suspectent également une flemmingite graphique, mais le traitement reste néanmoins adapté : la pauvreté du téléfilm devrait – s’il s’agit bien d’une flemmingite – les mettre hors d’eux assez rapidement et générer assez d’énergie pour travailler correctement. Attention, ceci est un traitement dangereux qui nécessite une grande vigilance et une grande prudence, nous le déconseillons à toute personne n’ayant pas un suivi psychologique hautement qualifié (ainsi qu’une équipe médicale), le visionnage prolongé de TF1 pouvant durablement endommager le cerveau et induire des psychoses à caractère paranoïaque.
Cordialement,
Docteur Claire Enclocq
[élu médecin de l’année ; label « soin responsable » ]
ARRETEZ TOUT!!!!
J’ai déchiffré le code!
– Nous avons 4 illustrations de l’examen N°8, ce qui fait 4+8=12. Si on retire 12 à la référence de la question (32) nous obtenons 20! La vingtième lettre de l’alphabet et le « t ».
– Un chiffre n’apparaît sur aucunes des illustrations: le 6! Or, la sixième lettre de l’alphabet est le « f ».
– La suite est simple. A chaque questions (de l’examen N°8), le candidat à quatre choix. Ce qui nous donne: 8×4=32. 32/32=1!
Le déchiffrage du code donne la réponse suivante – qui fait froid dans le dos: TF1!
Arrêtez donc le traitement illico presto! Ils se nourrissent de TF1! Ils vont devenir de plus en plus fort, allant même jusqu’à troller des sites de géopolitique et y prendre Racine!
D’un autre côté, sachant que j’ai déchiffré le code, je me demande si je ne suis pas aussi retors qu’eux…
Félicitation pour votre élection.
Serez-vous capables de décrypter l’économie de marché relative aux supermarchés?
Si vous suivez un tant soit peu l’actualité, vous êtes certainement au courant de la possible mise en vente (sinon la fermeture définitive) des magasins Dia de France.
Suite à cette information, deux chaines de grande distribution se sont déclarés intéressé:
– Le groupe Casino,
– Le groupe Carrefour.
Et là, je me suis souvenu d’une chose: avant de s’appeler Dia, les magasins s’appelaient ed.
Et « ed » était connu pour être une filiale du groupe…Carrefour.
Je me suis donc renseigné (mais pas dans les bibliothèques, c’est trop long, et elles sont fermées, aujourd’hui 😉 ). Je suis allé voir Wiki, et je lui ai demandé ce qu’il savait d’ed. Et voici ce qu’il m’a répondu:
» Ed (prononcé « e-d », est à l’origine du sigle « l’épicier discount ») est une ancienne enseigne française de hard-discount, créée le 10 juin 1975, disparue en 2012, appartenant au groupe Carrefour…
– En 1981, Carrefour rachète les parts de Simon Bertault, et se retrouve à parité avec Radar. En 1984, Radar revend à Carrefour sa participation dans Erteco et se retrouve seul sur ce créneau jusqu’à l’arrivée de Lidl et Leader Price en 1988…
– En 2002, l’enseigne Ed regroupe 458 points de vente en France, dont 113 implantés à Paris et en banlieue parisienne (surface de vente moyenne : 250 m2) et 345 implantés dans les grandes villes de province (surface de vente moyenne : 680 m2)…
– En avril 2009, un test de passage sous l’enseigne Dia de certains magasins Ed est annoncé par le groupe Carrefour… »
Et ce n’est pas tout. Les produits estampillés DIA, sont les mêmes que les produits…Carrefour Discount!
Pour résumer, les magasins Ed ont été cédés à Dia au prix le plus fort, et maintenant les mêmes magasins Dia vont être revendus à Carrefour au prix le plus faibles, puisque la marque a perdu 11% de chiffre d’affaire en un an (principalement à cause du recentrage des grandes enseignes de la distribution sur le discount et dans une moindre mesure les « drives »)…
C’est pas avec ça que les prix vont baisser…
Quel mic-mac… Merci pour l’info !
Sur facebook, on nous reproche ceci :
« vérifiez vos écrits : Carrefour et Casino donnent à des associations !!!! je le sais de source sûre !!!! renseignez vous avant de tous les mettre dans le même sac !!!!!!!!!!! » »
Soit… On doute que la personne ait lu l’article, mais soit, on y répond ici car FB nous rejette de par notre anonymat. Pas sûr qu’elle réussisse à atteindre ce commentaire, mais ça peut-être utile à de courageux lecteurs qui s’exclamerait de la même manière :
Oui, les supermarchés donnent un peu à des associations. Mais, pour être bref, cela ne les empêche pas de se comporter comme des « connards » avec leurs employés, avec leurs cadres, leurs fournisseurs, leurs clients, la planète … CF l’article, les vidéos, les liens. Carrefour est d’ailleurs de loin la marque qu’on a entendu le plus cité dans les affaires liés aux salariés…
Bizarrement, ils suivent exactement les code du hacking social de « la soumission au costume ».
je vois que tu suis ! bienvenue sur le blog 😉
[…] L’effet « inverse » à la rareté existe : c’est l’effet de masse (cette technique prend différents noms) les produits sont mis en quantité, afin de faire croire à une accessibilité du prix, à du « peu cher », à du faux déstockage, notamment en tête de gondole. Souvent ce sont des marques chères qui y sont mises, en lot, sans promotion particulière. Nous en avons mis une illustration dans cet article sur les manipulations au supermarché. […]
[…] L’effet « inverse » à la rareté existe : c’est l’effet de masse (cette technique prend différents noms) les produits sont mis en quantité, afin de faire croire à une accessibilité du prix, à du « peu cher », à du faux déstockage, notamment en tête de gondole. Souvent ce sont des marques chères qui y sont mises, en lot, sans promotion particulière. Nous en avons mis une illustration dans cet article sur les manipulations au supermarché. […]
[…] Un exemple d’effet de masse ou « massification » ; on en a parlé également dans cet article : http://www.hacking-social.com/2014/05/03/etes-vous-capable-de-contrer-les-manipulations-du-supermar… […]
[…] Pour aller plus loin : une analyse de la gestion de la perception dans les supermarchés. […]